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 Enseignement scientifique
Agriculture

C’est dans le projet de Carnot, en 1848, que l’agriculture apparaît comme partie intégrante du programme primaire : « L’enseignement primaire comprend les faits principaux de l’agriculture. »
La loi de 1850 sur l’instruction publique place l’agriculture élémentaire parmi les matières facultatives de l’enseignement dans les écoles primaires.
Duruy, dans les instructions de 1867, demande aux instituteurs des communes rurales de s’efforcer de donner, par le choix des dictées, des lectures et des problèmes, une direction agricole à leur enseignement, soit dans la classe du jour, soit dans celle du soir, et faire de temps en temps, dans leurs cours d’adultes, après les leçons ordinaires d’écriture, de calcul et d’orthographe, des lectures agricoles accompagnées d’explications et de conseils. Les instituteurs doivent faire tous leurs efforts pour annexer un jardin à leur école, afin d’exercer les enfants à la pratique de l’horticulture.
Les conseils départementaux sont autorisés à modifier les règlements des écoles primaires, quant à la fixation des heures de travail et de l’époque des vacances, dans le but de concilier les exercices classiques avec les travaux des champs.
L’enseignement des notions élémentaires d’agriculture devient obligatoire en 1882.
  
Agriculture dans les  écoles rurales

L’enseignement des notions d’agriculture que peut comporter le programme de l’école élémentaire doit s’adresser beaucoup moins à la mémoire des enfants qu’à leur intelligence ; il doit s’appuyer sur l’observation des faits journaliers de la vie agricole et sur une expérimentation simple, appropriée aux ressources matérielles dont dispose l’école, et destinée à mettre en évidence les notions scientifiques fondamentales des opérations culturales les plus importantes. Ce qu’il faut surtout apprendre aux enfants, à l’école rurale, c’est le pourquoi de ces opérations avec l’explication des phénomènes qui les accompagnent, et non le détail des procédés d’exécution , encore moins un résumé des préceptes, de définitions ou de recettes agricoles. Connaître les conditions essentielles du développement des végétaux cultivés, comprendre la raison d’être des travaux habituels de la culture ordinaire et celle des règles d’hygiène de l’homme et des animaux domestiques, voilà ce qu’il faudrait apprendre d’abord à tout agriculteur et l’on n’y peut parvenir que par la méthode expérimentale.
C'est dire qu’un maître ferait fausse route, dont l’enseignement agricole consisterait uniquement dans l’étude et la récitation, par l’élève, d’un manuel d’agriculture, si bien conçu que fût ce manuel ; il faut nécessairement recourir à des expériences très simples et surtout l’observation.
En effet, c’est seulement en mettant le phénomène à observer sous les yeux des enfants qu’on pourra leur apprendre à observer, qu’on pourra établir dans leur esprit les idées fondamentales sur lesquelles repose la science  agricole moderne, idées que l’écolier campagnard ne peut acquérir qu’à l’école où il ne sera jamais nécessaire de lui enseigner ce que son père sait mieux que l’instituteur et qu’il apprendra sûrement par sa propre expérience pratique.
L’école doit se borner à préparer l’enfant à l’apprentissage intelligent du métier qui le fera vivre et à lui donner le goût de sa future profession ; à cet égard, le maître ne devra jamais oublier que le meilleur moyen de faire aimer à un ouvrier son ouvrage, c’est de le lui faire  comprendre.
Le but à atteindre pour l’enseignement agricole primaire, c’est, en résumé, d’initier le plus grand nombre des enfants de nos campagnes aux connaissances élémentaires indispensables pour lire avec fruit un livre d’agriculture moderne, pour suivre avec profit une conférence agricole ; c’est de leur inspirer l’amour de la vie des champs et le désir de ne point la changer pour celle de la ville ou de l’usine ; c’est de les pénétrer de cette vérité que le métier d’agriculteur, le plus indépendant de tous, est plus rémunérateur que beaucoup d’autres pour tout praticien laborieux, intelligent et instruit.
  
Livre Simple notions sur l'agriculture par TH. H. Barrau, librairie Hachette, 1869.
Gravure de la France agricole par G. Heuzé.