[./index.html]
[./doc.html]
[./collection.html]
[./livres.html]
[./locations.html]
[./expositions.html]
[./contact.html]
[./col_l27ecole.html]
[./col_la_classe.html]
[./col_le_maitre.html]
[./col_le_maitre_en.html]
[./col_le_maitre_pedago.html]
[./col_le_maitre_syndicat.html]
[./col_l27ecolier_tenue.html]
[./col_l27ecolier_recompenses.html]
[./col_l27ecolier_jeux.html]
[./col_l27ecolier_repas.html]
[./col_l27ecolier_cep.html]
[./col_sciences_musee_scolaire.html]
[./col_sciences_physiques.html]
[./col_sciences_hygiene.html]
[./col_sciences_agriculture.html]
[./col_sciences_menager.html]
[Web Creator] [LMSOFT]

 L'écolier
Le certifcat d'études primaires

Préconisé par Guizot en 1834, c'est seulement en 1866 que Victor Duruy eut la pensée de créer, sous la dénomination de "certificat d'études primaires", un véritable diplôme à décerner aux élèves quittant l'école.
L'examen devait être fait par l'instituteur en présence et avec le concours du maire et du curé.
Dans ces conditions, la délivrance du certificat était dépourvue d'un contrôle suffisant et d'une garantie sérieuse, surtout dans les écoles de village. Grace aux efforts des inspecteurs d'académie, on renonça à l'examen "en famille" et des commissions spéciales furent créées ; l'administration académique régla d'une manière uniforme pour tout le département les épreuves et le contrôle.
Il a pris la forme de concours cantonnaux ; un prix est décerné au premier de la liste des reçus au certificat d'études, liste dressée par ordre de mérite. Les quiatre suivants ont des accessits.
  
Médaille et diplôme du Certificat d'études primaires.
La diversité des systèmes était encore trop grande, et trop inégale d'un département à un autre. C'est pour remédier à ces inconvénients qu'intervint l'arrêté du 16 juin 1880, ayant pour objet « sinon de soumettre le certificat d'études à une réglementation uniforme, du moins de poser certains principes communs qui déterminent la valeur du certificat et préviennent des divergences d'appréciation par trop considérables ».
Enfin la loi du 28 mars 1882 a consacré l'institution du certificat d'études, en fixant à onze ans l'âge auquel les enfants peuvent, se présenter à l'examen, et en dispensant ceux qui l'ont subi avec succès de fréquenter plus longtemps l'école primaire.
Seuls les meilleurs élèves de la classe étaient présentés par l'instituteur, car de la part des parents un fort pourcentage de succès révélait la qualité d’un pédagogue, et plus d’un inspecteur primaire jaugeait la valeur professionnelle aux résultats obtenus. Un esprit de concours animait les instituteurs et des dérives intervenaient en entrainant spécialement quelques sujets triés sur le volet au détriment des autres. Pour atténuer cette facheuse tendance, les listes des reçus furent dressées par ordre alphabétique et non plus en fonction du nombre de points.
Au fil des années, le nombre de candidats avait augmenté régulièrement.

Ce certificat permettait notamment à l'impétrant d'obtenir des postes dans la fonction publique.
  
Distribution de prix

« Que la distribution des prix soit une véritable fête ; et que toute la commune, autorités, gens notables et petites gens, et les pères et les mères, et l’orphéon et la fanfare, viennent non pas seulement pour applaudir et honorer une élite d’écoliers, mais pour témoigner, devant tous les enfants, devant leurs familles, trop souvent indifférentes, de la nécessité de l’instruction, du rôle prédominant qu’elle doit avoir dans un pays de suffrage universel où chacun est responsable de la chose publique, où chacun aussi, selon sa valeur, peut librement se faire au soleil sa place légitime ! » souligne Eugène Rendu dans le manuel de l’enseignement primaire.
« Beaucoup d’écoles primaires, dit la circulaire ministérielle du 13 août 1864, n’ont point de ces fêtes de fin d’année, où la bonne conduite et le travail sont publiquement récompensés. Il en résulte qu’on trouve dans les écoles peu d’émulation, et qu’un certain nombre d’élèves les désertent une partie de l’année. Il serait bon cependant que chaque village eût sa fête annuelle de l’enfance et du travail. La dépense qu’elle entraînerait serait bien minime et, à défaut de la commune ou du département, des particuliers, j’en suis sûr, tiendraient à honneur de s’en charger. Il ne vous sera pas difficile, Monsieur le préfet, de persuader aux maires et aux notables de votre département, que l’argent donné pour l’enfance, est, à tous les points de vue, de l’argent placé à gros intérêt. »
« Je persiste à croire, dit une autre instruction ministérielle (11 juillet 1865) que cette coutume serait excellente à la condition expresse que les prix seront délivrés avec discrétion, pour n’être donnés qu’aux élèves les plus méritants. »
  
Livres de prix
Affiche sur les prix de l'école primaire de Clères, an 9
Le petit journal : les premiers lauriers
Dans la circulaire du 16 avril 1878, on précise : « D'après les rapports qui me sont transmis de divers départements, la plupart des instituteurs, auraient, depuis quelques années, une tendance marquée à multiplier outre mesure les prix dans leurs écoles les récompenses, et croiraient pouvoir donner ainsi satisfaction au vœu des familles, sans compromettre les intérêts de l'enseignement.
D’un autre côté, afin d’obtenir le résultat qui vient d’être signalé, les administrations municipales ou départementales auraient, dans bien des cas, favorisé l’acquisition de livres, à vil prix, et qui, le plus souvent, n’ont aucun mérite ni moral ni littéraire.
Je ne saurais trop regretter qu’un pareil usage se soit introduit dans nos écoles. S’il est vrai que des récompenses accordées avec mesure excitent l’émulation, il est évident, en même temps, que distribuées avec profusion et en vue seulement de répondre à un sentiment de vanité de l’enfant ou de la famille, ces récompenses produisent des résultats tout opposés. Il importe, d’ailleurs, que les jeunes élèves comprennent qu’une distinction n’a de valeur qu’en raison des efforts qu’on a faits pour s’en rendre digne.
J’estime, en outre, que, par un choix judicieux des récompenses, on habituera les parents à préférer, pour leurs enfants, des ouvrages moins nombreux sans doute, mais véritablement utiles, à ces petits livres futiles et insignifiants qu’on n’a tant prodigués qu’en raison de leur extrême bon marché… »
Pour chaque faculté (lecture, écriture, calcul,…), il y a un premier prix, un second, puis trois accessits. Le prix d’excellence ou d’honneur résulte de la supériorité sur l’ensemble des facultés récompensées.
Les invitations doivent être faites par la mairie. L’instituteur se charge seulement de remettre aux élèves les lettres qui sont destinées aux parents. Le choix du président appartient à l’autorité préfectorale.
Si les représentations théâtrales, même les mieux choisies, donnent lieu presque toujours à de fâcheux abus, il est bon cependant d’admettre la récitation intelligente de morceaux intéressants et de fables appropriées. Quelques petits morceaux de musique, chœurs, duos, sont ce qu’il y a de plus convenable pour animer avec agrément la cérémonie.
  
Sortie des prix à l'école maternelle.
La distribution des prix, d'après Aimé Perret.