Dans la circulaire du 16 avril 1878, on précise : « D'après les rapports qui me sont transmis de divers départements, la plupart des instituteurs, auraient, depuis quelques années, une tendance marquée à multiplier outre mesure les prix dans leurs écoles les récompenses, et croiraient pouvoir donner ainsi satisfaction au vœu des familles, sans compromettre les intérêts de l'enseignement.
D’un autre côté, afin d’obtenir le résultat qui vient d’être signalé, les administrations municipales ou départementales auraient, dans bien des cas, favorisé l’acquisition de livres, à vil prix, et qui, le plus souvent, n’ont aucun mérite ni moral ni littéraire.
Je ne saurais trop regretter qu’un pareil usage se soit introduit dans nos écoles. S’il est vrai que des récompenses accordées avec mesure excitent l’émulation, il est évident, en même temps, que distribuées avec profusion et en vue seulement de répondre à un sentiment de vanité de l’enfant ou de la famille, ces récompenses produisent des résultats tout opposés. Il importe, d’ailleurs, que les jeunes élèves comprennent qu’une distinction n’a de valeur qu’en raison des efforts qu’on a faits pour s’en rendre digne.
J’estime, en outre, que, par un choix judicieux des récompenses, on habituera les parents à préférer, pour leurs enfants, des ouvrages moins nombreux sans doute, mais véritablement utiles, à ces petits livres futiles et insignifiants qu’on n’a tant prodigués qu’en raison de leur extrême bon marché… »
Pour chaque faculté (lecture, écriture, calcul,…), il y a un premier prix, un second, puis trois accessits. Le prix d’excellence ou d’honneur résulte de la supériorité sur l’ensemble des facultés récompensées.
Les invitations doivent être faites par la mairie. L’instituteur se charge seulement de remettre aux élèves les lettres qui sont destinées aux parents. Le choix du président appartient à l’autorité préfectorale.
Si les représentations théâtrales, même les mieux choisies, donnent lieu presque toujours à de fâcheux abus, il est bon cependant d’admettre la récitation intelligente de morceaux intéressants et de fables appropriées. Quelques petits morceaux de musique, chœurs, duos, sont ce qu’il y a de plus convenable pour animer avec agrément la cérémonie.