Récompenses et punitions
Les maîtres d’autrefois ne sont pas tendres avec leurs élèves. Ils ont souvent le verbe haut et la main leste, et ils n'hésitent pas à relayer celle-ci par quelques solides instruments comme la verge destinés à en appuyer les effets.
Le tirage des oreilles et des cheveux, la mise à genoux, les coups de règle sur les doigts étaient utilisés encore il y a peu d'années.
Pourtant le règlement de 1882 rappelle qu'il est absolument interdit d'infliger aucun châtiment corporel aux enfants. Les seules punitions autorisées sont les mauvais points, la réprimande, la privation partielle de récréation et la retenue après la classe.
Il est certain que les verges, le martinet, la férule, etc..., n’ont presque jamais eu pour effet que d’aigrir le caractère et de développer un sentiment dénué de vertu moral, celui de la crainte, qui engendre l’hypocrisie. (Eugène Rendu, Manuel de l’enseignement primaire).
« Il ya, dit Montaigne, je ne sais quoi de servile en la crainte. Je n’ai vu d’autre effet aux verges, sinon de rendre les âmes plus lâches et plus malicieusement opiniâtres.»
L'école possède d'autres punitions dans sa panoplie disciplinaire: le pensum, l'écriteau que l'on accroche dans le dos indiquant le méfait et le bonnet d'âne dont on coiffe les paresseux.