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 Seconde République 1848-1852
Le 23 février 1848, une nouvelle révolution éclate à Paris ; Louis-Philippe abdique et quitte la France.
La IIe République est proclamée. Le suffrage universel est institué. La devise de la France devient : « Liberté, égalité, fraternité ». L’esclavage est aboli.
Le ministre Carnot convie les instituteurs publics à participer de façon active et républicaine aux élections prochaines.
Projet de Carnot : L’enseignement primaire serait obligatoire pour les enfants des deux sexes ; elle serait gratuite dans les écoles primaires publiques. L’enseignement religieux serait donné par les ministres des différents cultes. Les instituteurs seraient nommés par le ministre de l’Instruction publique et leur traitement serait d’au moins 600 francs.
Après les sanglantes journées de juin, la réaction trouve le moyen d’éloigner un ministre qui la gêne.
Mais suite aux journées de juin 1848, devant la violente réaction des classes possédantes, Carnot doit démissionner. Les instituteurs publics sont accusés de favoriser la remise en cause de l'ordre social.
Extrait de la circulaire d'Hippolyte Carnot aux recteurs, le 6 mars 1848.

"...Que nos 36000 instituteurs primaire se lèvent donc à mon appel pour se faire immédiatement les réparateurs de l'instruction publique devant la population des campagnes. Puisse ma voix les toucher jusque dans nos derniers villages. Je les prie de continuer pour leur part à fonder la République! Il ne s'agit pas, comme au temps de nos pères, de la défendre contre le danger de la frontière ; il faut la défendre contre l'ignorance et le mensonge, et c'est à eux qu'appartient cette tâche..."
Adolphe Thiers a dit :

"Si la loi de M. Carnot m'a tant effrayé, ce n'est pas pour avoir diminué les précautions pour l'admission dans l'enseignement, ou pour avoir encore exclu le clergé de la surveillance ; j'y ai vu quelque chose de bien plus funeste encore, c'est l'introduction de 37000 socialistes et communistes, véritables anticurés dans les communes."
Le premier scrutin présidentiel est organisé le 10 décembre 1848. Le prince Louis Napoléon, neveu de Napoléon 1er, est élu président..
Dès son entrée en fonctions comme président, Louis- Napoléon choisit comme ministre de l’Instruction publique M. de Falloux.
M. de Falloux dépose un projet de loi remaniant de fond en comble l'organisation de l'instruction publique ; c'est sous le ministère de M. de Parieu que ce projet allait devenir la loi du 15 mars 1850.
Avant la discussion de la loi organique de l'enseignement, le ministre Parieu fait voter une loi d'exception pour une durée de six mois. Le but de cette loi est de permettre au gouvernement de faire révoquer par ses préfets les instituteurs républicains, que la droite accusait d'être des agents de désordre et d'immoralité.
Louis Napoléon met fin à la république par le coup d'état du 2 décembre.
De Falloux explique :

«L'instruction est demeurée trop isolée de l'éducation ; l'éducation est demeurée trop isolée de la religion. Le temps n'est plus, grâce à Dieu, où l'on faisait à la religion l'insulte de croire que, complice de l'ignorance, elle servait d'instrument docile à tous les gouvernements. Nous voulons que la religion ne soit imposée à personne, mais enseignée à tous… Mais pour que la religion communique à l'éducation sa puissance, il faut que tout y concoure à la fois, et l'enseignement, et le maître. C'est le but que nous avons tâché d'atteindre autant qu'on peut le faire par des mesures législatives, en confiant au curé ou au pasteur la surveillance morale de l'école primaire. »