Pour stimuler les maîtres et les élèves des écoles élémentaires, Victor Duruy institue, d'une part, des concours cantonaux (13 août 1864) et, d'autre part, recommande aux instituteurs de faire obtenir à leurs élèves le certificat d'études primaires (10 avril 1865).
Victor Duruy montre la nécessité de rendre l’enseignement primaire obligatoire et gratuite, mais il doit, pour obtenir le vote de sa loi du 10 avril 1867, sacrifier une partie de ce programme. Cependant pour les communes qui voudraient l'établir elles sont autorisées à affecter à l'entretien de leurs écoles gratuites le produit d'une imposition extraordinaire qui peut s'élever jusqu'à quatre centimes additionnels au principal des quatre contributions directes. En outre la loi impose aux communes de 500 habitants et au-dessus l'obligation d'avoir au moins une école publique de filles, et de faire le traitement d'une maîtresse de travaux à l'aiguille dans toute école mixte tenue par un instituteur. La loi consacre l'existence des cours d'adultes en garantissant une indemnité annuelle aux instituteurs et institutrices qui s'en chargent. Enfin, pour rendre l'école praticable aux plus pauvres, une caisse des écoles, administrée par le maire de la commune, donnerait, au besoin, les vêlements et les fournitures scolaires dont manqueraient les enfants.
Il ajoute aux matières obligatoires les éléments de l'histoire et de la géographie de la France. Peu après, il invite les préfets à organiser l'enseignement agricole et horticole dans les écoles primaires rurales.
Autant que d'améliorer la situation matérielle des membres du personnel primaire, Duruy se montre soucieux de les honorer. Il institue la décoration universitaire, dont il voulait qu'elle leur soit un profit en même temps qu'un honneur, car une allocation annuelle de 100 francs est alors accordée aux instituteurs qui obtiennent les palmes académiques.
Victor Duruy ouvre de nombreuses écoles primaires, notamment de filles, permet aux communes d'établir la gratuité totale, instaure le certificat d'études primaires. Il crée des cours d'adultes (loi du 10 avril 1867)